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الأحد، 13 أكتوبر 2013


Toyota Nouvelle Prius III.Un certain nombre de mesures destinées à soutenir la filière automobile, notamment en relevant les bonus écologiques destinés aux véhicules électriques et hybrides, viennent d'être annoncées par le gouvernement. Cette décision opportune ne dispense pas d'une réflexion en profondeur sur la problématique du développement de ces deux types de véhicules et sur leur avenir.

A ce jour, force est de constater que les voitures électriques sont toujours quasiment absentes de nos rues et de nos routes. L'expérience Autolib' à Paris a le mérite d'exister, mais sa réussite est encore incertaine et, de toute façon, le nombre de Bluecar Autolib' dans les rues restera toujours marginal par rapport à l'ensemble des véhicules en circulation. Globalement, les ventes de voitures électriques en France n'ont pas dépassé 2 630 unités en 2011, soit 0,1 % des immatriculations totales de voitures ; et 2012 a commencé encore plus mal. Quant aux infrastructures de recharge promises à l'époque pour les voituresélectriques, où sont-elles ? En leur absence, acheter une voiture électrique reste très risqué.
La structure du parc automobile français demeure donc inchangée, à savoirpresque exclusivement des voitures thermiques, avec une part de plus en plus importante de véhicules diesel. Or les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), qui dépend de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), estiment qu'on a maintenant suffisamment de preuves démontrant que les gaz d'échappement des moteurs diesel sont associés à un risque accru de cancer du poumon pour classer ces gaz dans le groupe des "cancérogènes certains". Les spécialistes estiment que 42 000 décès seraient imputables chaque année aux particules fines émises par les moteurs diesel, rien qu'en France. Et l'on peut ajouter à cela le dioxyde d'azote (NO2) émis par les moteurs diesel, cause de maladies pulmonaires graves. On est donc confronté à la perspective d'un nouveau scandale sanitaire du même ordre que celui de l'amiante si lesconstructeurs et les pouvoirs publics persistent à favoriser ce type de motorisation.
Face à cette problématique, la solution qui s'impose serait d'encourager le développement des véhicules hybrides. Ceux-ci présentent, en effet, l'immense avantage par rapport aux véhicules 100 % électriques de pouvoir recharger eux-mêmes leurs batteries, ce qui les affranchit de la contrainte principale consistant àtrouver une borne et attendre au moins trente minutes ou beaucoup plus avant depouvoir repartir.
Une voiture hybride peut rouler en mode électrique en ville et sur des courtes distances, et passer en mode thermique pour les trajets plus longs de type interurbain. Certes, même si la consommation et la pollution engendrée sont nettement plus faibles que pour un véhicule thermique normal, il ne s'agit pas stricto sensu d'un véhicule "zéro émission", appellation d'ailleurs discutable car la production d'électricité pour les véhicules électriques produit des gaz à effet de serre, sauf si elle est d'origine nucléaire.
Mais, au moins, ce n'est pas un véhicule "zéro client" comme les voitures électriques. La preuve en est que le leader mondial des voitures hybrides, Toyota, en a déjà vendu plus de quatre millions d'exemplaires dans le monde. Le constructeur japonais continue d'étoffer sa gamme. Or la stratégie des constructeurs français dans ce domaine est pour le moins inefficace ; en particulier celle de Renault, dont le président, Carlos Ghosn, a pour ambition dedevenir rien de moins que le leader mondial de la voiture électrique, en faisant l'impasse sur la voiture hybride.
Les résultats publiés infligent un sévère camouflet à ces prétentions, avec seulement 396 voitures particulières électriques vendues en France sur toute l'année 2011, et 96 sur les quatre premiers mois de 2012 ! Même si l'on ajoute à cela quelques centaines d'utilitaires et de quadricycles Twizy, ces chiffres sont àrapporter aux plus de 4 milliards d'euros déjà investis par Renault dans la voiture électrique. Les résultats du groupe Peugeot-Citroën sont du même ordre, mais il est vrai que les ambitions de ce promoteur du diesel sont plus modestes dans ce domaine. Compte tenu aussi de la crise que traverse le marché de l'automobile, avec des ventes en baisse et la fermeture annoncée de l'usine PSA d'Aulnay, on voit mal ce qui pourrait déclencher une demande significative à court ou moyen terme.
Face à la dangerosité du diesel pour la santé, à l'échec annoncé de la motorisation tout-électrique pour les raisons citées, et à l'impossibilité de revenir à l'essence, la voiture hybride apparaît donc comme la seule solution réaliste pour l'avenir de l'automobile. Son adoption permettrait de relancer une filière actuellement bien mal en point.

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