Chez Lexus, tous les modèles carburent à l’essence et l’électricité. C’est la règle pour rouler chic à la mode nippone. Mais pour éviter tout amalgame avec la Prius, la filiale luxe de Toyota a prévu un régime hybride musclé pour sa nouvelle IS 300h, à tendance diet-sport. Sur le papier, cette berline fait saliver : son 2.5 associé à deux générateurs électriques développe 223 ch, une belle puissance pour rivaliser avec les berlines allemandes de la catégorie, BMW Série 3 et autre Audi A4.
Mais il y a un hic. Sous ses airs de samouraï, l’IS 300h est bien plus sage qu’elle n’y paraît. On s’en rend compte dès la première accélération. Inutile de s’attendre au coup de pieds aux fesses ou aux envolées lyriques dans la zone rouge, la belle mise plutôt sur la force tranquille. Difficile pour une hybride de concilier douceur et grand frisson…
Pour obtenir un compromis acceptable, les ingénieurs ont du imaginer des ruses, notamment avec l’amplificateur de son intégré qui vient couvrir la plate mélodie de l’hybride avec le timbre rauque d’un V8. Sympa mais totalement artificiel. Ou encore les palettes au volant qui permettent de passer les rapports (factices puisqu’on a affaire à une transmission à variateur continue) du bout des doigts, comme sur une GT. Au début, on s’amuse et puis on finit par cruiser paisiblement en mode éco-conduite, en profitant du mode 100 % électrique et silencieux jusqu’à 50 km/h. A ce petit jeu, au moins, l’IS 300h ne fait pas semblant. Avec 99g/km de CO2 et 4,3 l aux 100 km, elle inflige un sacré camouflet à ses camarades allemandes carburant au mazout, guère plus excitante à conduite. Une bonne raison de se convertir la technologie hybride, tellement plus chic.
On appréciera aussi – ou pas – le nouveau design de la marque, dit L-Finess, poussé à son paroxysme sur cette nouvelle IS. Lignes ultra tendues, calandre ourlée total chrome et regard ciselé souligné de Led en forme de V… le style est vif, nerveux, tel un haïku, et ferait surement merveille dans un prochaine épisode de Fast&Furious. Ses proportions ajustées (4,66 m de long) et sa taille basse rappellent aussi les berlines italiennes de la belle époque. Et puis il y a l’intérieur, digne d’un vaisseau spatial, où l’on a l’agréable sensation de faire corps avec la machine. Tout en angles et en lignes droites, la planche de bord à deux étages fait sensation avec sa console centrale vaguement vintage façon chaine hi-fi des années 90. On recommande vivement la finition F-sport qui s’offre en prime un combiné d’instrumentation d’avion de chasse : le compteur coulisse latéralement pour découvrir des informations de bord supplémentaires. Un gadget ultime.
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